Double camouflet pour Centrapel en une semaine!

logo-centrapelLe Vent tourne . . .

A peine la nouvelle section syndicale crée en décembre 2010, Centrapel n’ hésitait pas à licencier le secrétaire de la section, Slimane Bouarab et à contester sa nomination en tant que RSS au Tribunal d’ Instance.
Quelques semaines après, c’était au tour de Jens THYS, le trésorier d’ être suspendu de fonction, en attendant une procédure de licenciement.
En agissant ainsi, Centrapel pensait régler définitivement le problème avec notre syndicat naissant. Il est bien évident que la CNT n’allait pas rester les bras croisés .
Un coup contre l’un d’ entre nous étant un coup contre tous.
Nous avons gagné. D’autres affaires que nous suivons sont par ailleurs en cours.
Nous ne lâcherons pas. Il n’est pas question de les laisser faire tout et n’importe quoi.

La contestation de la nomination de Slimane allait être rejeté par le Tribunal d’ Instance le 3 mai. Quelques jours après, l’inspection du travail rejetait également le licenciement de Jens,qui doit être prochainement réintégré.
Double Victoire pour la CNT !
Centrapel mordait la poussière une seconde fois en moins d’une semaine.

Dans un tract de février, nous signalions que même sans Jens et Slimane, la CNT continuerait d’exister à Centrapel. Non seulement, elle continue d’ exister : elle y présente par ailleurs une liste aux prochaines élections CE/DP . Notre section va pouvoir enfin agir librement et légalement au sein de l’ entreprise. Nous nous tenons à la disposition de tous à un moment où les ruptures conventionnelles et les licenciements abusifs vont bon train.

La CNT n’est pas un syndicat qui s’ acoquine avec la direction. La preuve : elle en a subi les foudres, mais nous assumons. La CNT n’est pas un syndicat d’accompagnement mais un Syndicat de Combat !

Le téléconseiller corvéable et jetable à merci, ça suffit !
Défendons et faisons respecter nos droits !

CNT PTT75

Paroles de Monica Caballero, en grève de la faim depuis 64 jours

Mano tendida al compañero
Puño cerrado al enemigo

(“Main tendue au camarade
Poing fermé à l’ennemi
”)

Je vous écris depuis l’un des endroits les plus terribles d’un centre d’extermination chilien: l’hôpital pénitencier.
C’est très difficile de décrire les atrocités de ce lieu. Soit disant, par souci d’intégrité physique et psychologique, les matons ont demandé mon hospitalisation, car dû aux festivités de la “semaine sainte”, il n’y aurait pas de médecin prévu dans le centre pénitencier pour femmes.

Avec une vigilance permanente (24 heures sur 24) littéralement avec les pieds attachés au lit, les jours passent lentement. Je vois passer des tuberculeux, des malades psychiatriques, beaucoup de personnes qui s’auto-mutilent, etc… de toutes les maisons d’arrêts de Santiago.

La haine me maintient la tête haute, aucun maton (qu’ils soient en blanc ou en vert) [NdT: la couleur verte est celle des matons au Chili, comme celle de la police en générale] pourra m’agenouiller même un petit peu.

Même si pour certains il y a des choses qui ne se remercient pas… mon cœur anti-autoritaire se lève rempli de fierté et de remerciements devant les dignes guerriers qui créent et détruisent avec leur gestes solidaires dans divers endroits, un peu partout autour du globe.

Bien qu’il est de plus en plus de murs et de yeux vigilants, l’objectif n’a pas changé: la destruction de toute forme de domination!!

Sans avoir la certitude que vous lirez ces lignes, frères vous qui vous élevez si haut, tellement haut, au delà des caméras et des uniformes… votre vol est un aliment pour le cœur.

Une grande accolade à tous les irréductibles de par le monde, spécialement aux camarades des cellules du Feu qui ont démontré que la solidarité est une arme.

Hier, aujourd’hui et toujours… Ni dieu ni maître.

Prisonnier(e)s du caso bombas détenu(e)s depuis le 14 août, à la rue !!!
En grève de la faim depuis le 21 février.

Mónika Caballero
Prisionnière Politique Anarchiste
Hopital Pénal, Santiago, Chili

Émission de radio sur le management par la terreur

Voici l’émission Le monde merveilleux du travail du 2 mai 2011 sur Radio Libertaire (89,4Mhz FM en région parisienne), animée par le Syndicat de l’industrie informatique. Le sujet traité est le management par la terreur.

Le_monde_merveilleux_du_travail.2011-05-02

Solidarité avec les anarchistes Chiliens de Caso Bombas en grève de la faim

Depuis le 14 et le 30 août 2010, des militants anarchistes arrêtés dans le cadre  de l’affaire Caso Bombas croupissent dans les prisons de haute sécurité chiliennes

Tout comme les jeunes de Tarnac en France, ils se sont retrouvés victimes d’une répression policière et médiatique visant à faire passer des jeunes vivant dans des squats, faciles à identifier, faciles à montrer du doigt, pour des terroristes responsables de braquages et d’attentats à la bombe qui ont sévi au Chili. Et si au fil des mois, le dossier d’accusation s’est dégonflé petit à petit, tant il contenait d’hypothèses fantaisistes, ils n’en ont pas moins subi une détention arbitraire dans des conditions indignes qui ont poussé 14 d‘entre eux jusqu’à la grève de la faim.
Par cette grève de la faim, ils exigent leurs libérations immédiates et dénoncent le montage politique de cette affaire. Ils exigent aussi l’abrogation de la loi anti-terroriste qui réprime actuellement toute forme de contestation. Cette action collective s’inscrit également dans le fait que le 17 mars, le tribunal n’a pas voulu fixer une date d’audience, ce qui signifie qu’ils peuvent être incarcérés indéfiniment.

L’embarras commence néanmoins à être palpable dans certains cercles du pouvoir chilien puisqu’en février la commission des droits de l’homme de la chambre des députés est venue les visiter à la prison de haute sécurité et a constatée que leurs incarcérations étaient proches de la torture et au mois de mars quarante parlementaires sociaux démocrates se sont indignés par écrit de la tournure que prend l’instruction.

Enfin le 24 mars la justice bourgeoise est contraint de reculer en exigeant la fin de cette instruction dans les dix jours. La fixation d’une date d’audience est sans nul doute proche. L’une des revendications des grévistes de la faim est satisfaite. Mais, tant qu’ils sont incarcérés, la solidarité internationale doit continuer à s’organiser pour les soutenir, et pour faire cesser les persécutions de l’appareil sécuritaire chilien

http://solidaridadporlxspresxs.blogspot.com/

Mail : echile@amb-chili.fr

Émission de radio sur les nouveaux outils informatique pour surveiller les salariés

Voici l’émission Le monde merveilleux du travail du 4 avril 2011 sur Radio Libertaire (89,4Mhz FM en région parisienne), animée par le Syndicat de l’industrie informatique. Le sujet traité est les nouveaux outils informatique pour surveiller les salariés.

Le_monde_merveilleux_du_travail.2011-04-04

Le refus de mission et l’article 8 du Syntec

Depuis le début de la crise économique, les promesses tenues oralement lors de l’embauche ont volé en éclat, et les discours préformatés des recruteurs sur les missions gratifiantes et la politique de ressources humaines vouée aux desiderata d’évolution de carrière des salariés sont devenus nuls et non avenus.

Très loin des arguments de vente des chargés de recrutement, les commerciaux et autres responsables du staffing, se sont lancés dans une politique avec un seul objectif : réduire au maximum le stock d’intercontrats dans l’entreprise,  en adoptant une politique du « je-place-n’mporte-qui-sur-n’importe-quelle mission-pourvu-qu’il-ne –soit-plus-en-incontrat-demain-matin », soit pour faire rentrer un peu d’argent dans les caisses, soit pour pousser les salariés en intercontrat à la démission en leur proposant des missions ingrates (l’un n’empêchant pas l’autre).

Beaucoup de salariés des SSII se sont vus ainsi proposer des missions, soit avec des tâches déqualifiantes par rapport à leur contrat de travail, soit dans des conditions de déplacement absolument intenables.

Jusqu’à, il y a peu, il était possible, de refuser une, voire plusieurs missions sans que ça ne prête immédiatement à conséquence. Mais tout ceci a changé grâce à l’article 8 de la convention du Syntec.

Cet article stipule : « Si par suite de circonstance particulières résultant de la situation du travail dans l’entreprise, un salarié se trouve amené à assumer temporairement, dans des conditions de durée précisées à l’avance par écrit, n’excédant pas six mois, et sans diminution de sa classification, ni diminution de ses appointements, une fonction inférieure à celle qu’il assume habituellement, le refus de l’intéressé d’accepter cette fonction temporaire équivaut à une démission de sa part ».

Ainsi, malgré la légende tenace sur les refus des missions qui peuvent s’accumuler jusqu’à ce qu’un licenciement puisse être envisagé par la SSII, il est possible pour l’entreprise d’imposer maintenant n’importe quelle mission à n’importe quel salarié, comme aller faire la cueillette des cornichons au fin fond de la Sologne. Cette disposition est d’autant plus vicieuse que le refus de la mission n’entraîne pas un licenciement, mais est considéré comme une démission de facto, avec tout ce que cela implique comme perte de droits aux allocations chômage.

Lorsqu’une telle mission est proposée, il est important de ne pas se laisser faire. Avant d’accepter de signer un tel ordre de mission, il y a plusieurs points à vérifier pour qu’un tel ordre de mission soit valide : celui-ci doit stipuler qu’il a été rédigé en référence à cet article 8, que la mission ne peut pas excéder 6 mois, en tenant compte d’une éventuelle prolongation. Tout dépassement, ne serait ce que d’une journée, peut être attaqué devant les prud’hommes. Au moindre doute, la meilleure attitude à adopter est de se renseigner auprès d’un syndicat pour connaître ses droits avant de signer un tel ordre de mission.

Tant que cet article 8 sera présent dans la convention collective, le président du Syntec Guy Mamou-Mani aura beau jeu de jouer au représentant de l’industrie du futur, nous saurons tous que sa politique sociale n’est qu’un retour au 19ème siècle.

Oui, les syndicats peuvent faire plier les géants de l’informatique

IBM avait décidé cet automne de déménager son site de la Gaude en PACA vers Sophia Antipolis pour réaliser des économies sur son parc immobilier. Bien entendu dans le bilan financier des grandes SSII, les salariés n’existent pas.

Alors peu importait les conséquences sur la vie des salariés et de leur famille d’un tel déménagement, peu importait aussi l’impact sur la vie économique de La Gaude. Ce sont des non-sujets lorsqu’il s’agit de prendre la décision de délocaliser un site, que ce soit à l’intérieur d’un même pays, ou vers un autre pays.

Et puis, les salariés se sont réunis en intersyndicale organisant manifestations et journées de grêve pour montrer qu’ils ne sont pas que des lignes de coût sur un bilan comptable, mais aussi des gens qui ont une vie, une famille, et qui ont le droit à avoir voix au chapitre. Un salarié ne se ne doit pas pouvoir être déménagé aussi facilement que pourrait l’être un poste de travail.

La direction d’IBM est resté autiste, habituée qu’elle était à ce qu’une décision prise ne soit pas contestée. Les élus locaux alertés par l’intersyndicale sont alors entrés dans la danse pour dénoncer les dangers que le départ d’IBM faisait peser sur la vie économique de La Gaude. L’intersyndicale a su également se tourner vers les média pour qu’elle relaye leur lutte.

Et, l’intersyndicale a gagné.

L’intersyndicale a gagné, et IBM vient d’annoncer qu’elle renonçait à son projet.

Avec cette victoire sur un si puissant géant de l’informatique, l’intersyndicale a démontré que la lutte paye. Elle a démontré que les informaticiens ne sont pas des indécrottables individualistes, et qu’ils sont capables de s’organiser pour faire valoir leurs droits.

Et comme toutes les SSII ont les mêmes comportements et qu’IBM ne fait pas exception en la matière, espérons que cette nouvelle fasse écho dans le milieu de l’informatique, et que comme la révolution tunisienne a déclenché un effet domino dans tout le monde arabe, la lutte d’IBM fasse aussi tache d’huile dans les autres grandes SSII en poussant les informaticiens de toutes les SSII à exiger que leurs droits soient respectés dans leur entreprise, comme c’est déjà le cas de façon très exemplaire chez Assystem et Akka Teechnologies.

Il n’y a pas de fatalité. Les informaticiens aussi sont capables de gagner des luttes.