LES PATRONS COMPRESSENT…
Ils nous pressurent à leur guise, disposant de notre temps et de notre energie pour assouvir leur volonté de pouvoir et de profit. Ils seraient même les indispensables créateurs d’emplois et de richesses. Des richesses, ils en créent : la leur. Et leur emploi, c’est notre exploitation. Combien d’heures supplémentaires (souvent non payées) pourraient servir à embaucher ? Travailler implique-t-il d’être obligé de négliger sa vie ? Les DRH nous le rappellent : nous ne sommes que des « ressources humaines », gérées et exploitées en tant que telles. Nos chefs gagnent des mois ou des années de nos salaires en papotant « business » et gestion de leurs « ressources », que nous soyons programmeurs, secrétaires, spécialistes réseaux ou balayeurs. Et les femmes, quand il y en a, sont en moyenne payées 30% moins que les hommes… Enfin, nous laisse-t-on le moindre droit de regard sur le sens de notre travail ? Nous créons la richesse de ceux qui vivent de notre travail au lieu de travailler au profit de tous.
L’ÉTAT FORMATE…
Bientôt, nous passerons aux 35 heures, sensées résorber le chomage. Biensûr, toute réduction du temps de travail est un progrès pour les salariés, surtout dans l’informatique où l’ambiance « jeune cadre dynamique » ravage nos droits. Mais une telle loi va dans le sens de l’évolution du capitalisme, la flexibilité (en France on dit « souplesse »). Et c’est ainsi qu’elle commence déjà à être appliquée: le cadre légal se met en place qui permettra aux « managers » de nous faire travailler à leur guise. Quand ils voudront et comme ils voudront. 35 h mais distribuées annuellement au gré de leurs besoins, le standard de l’emploi devenant l’intérim et le temps partiel imposé, le travail étant de plus en plus sous-traité ce qui permet de bafouer le droit du travail en toute quiétude…et les meilleurs surprises sont à venir. La légalité est chaque jour davantage avec eux.
LIBÉRONS-NOUS DE CE SYSTÈME D’EXPLOITATION !
Le syndicat ce sont des femmes et des hommes qui s’unissent et se donnent les moyens (action directe, autogestion…) de lutter contre l’exploitation et l’autorité. Certains syndicats se résignent à défendre les salariés, d’autres, dont le Syndicat de l’Industrie Informatique, luttent aussi contre l’essence de l’exploitation : l’Etat et le capitalisme (le droit que prennent certains de profiter du travail d’autres). Notre syndicat a pour vocation à défendre nos droits, à lutter au jour le jour contre tous les abus. Mais nous avons pour objectif l’abolition du salariat et de l’Etat, et nous travaillons ainsi chaque jour à batir un autre futur ou travail n’équivaudrait plus à exploitation.